Une architecture fédératrice :
Implanté dans un tissu pavillonnaire en limite agricole, le projet s’appuie sur cette échelle
domestique et naturelle pour construire son identité, et réinterpréte le cadre bâti existant
pour en tirer son propre langage.
La volumétrie de chaque entité, maternelle et élémentaire, est proche de celle des constructions
avoisinantes, et malgré l’emprise de l’équipement, la silhouette en reste familière, jouant de ses toits
aux pentes plus ou moins prononcées pour rappeler, tantôt une maison, tantôt une ferme.
Mais ces références n’induisent nul mimétisme formel : le choix des matériaux,
la forme des toitures, le jeu des pleins et des vides, l’échelle de la construction,
donnent au groupe scolaire son identité spécifique.
Un espace de convivialité :
La composition s’inscrit dans un plan en cloître, autour de la cour de récréation de l’école
matenelle. Ce dispositif offre un espace de jeux préservé pour les plus jeunes enfants :
protégé de la rue, protégé des vents dominants, et protégé de la cour élémentaire.
Cette image protectrice est renforcée par la présence des toits, traités en longs rampants, couverts de zinc,
avec des pentes très faibles ou au contraire, très marquées, offrant à nouveau une image très classique et
presque enfantine (la maison avec son toit à deux pentes), mais dans une relecture très contemporaine
(le plissé des réhausses des classes). En résulte un jeu de perception qui mèle quotidien et extraordinaire,
et qui participe à l’identité poétique de l’équipement.
Un bâtiment de qualité :
Les différentes approches durables de ce projet se nourrissent réciproquement : le regard porté sur
l’urbanisme joue sur le choix des matériaux qui lui-même influe sur la composition des espaces.
Cet équilibre, où tout est lié, reflète l’idée d’un écosystème. Il ne s’agit pas de prétendre que ce
projet va apprendre l’écologie aux enfants ou à leur parents, mais simplement, leur offrir un
fonctionnalisme humaniste et poétique.