Elément principal du programme, le restaurant des élèves fixe l’ambiance du projet.
Les notions de pause, de détente, essentielles à ce lieu, s’y expriment dans une volumétrie qui rappelle celle d’un chapiteau qu’on aurait tendu à l’occasion d’un bivouac ou d’une fête.
Loin d’une symbolique arbitraire, cette approche relève d’une stratégie précise et rationnelle d’occupation et de fonctionnement des lieux. Car, comme une tente se monte selon un protocole précis, la salle de restaurant est construite selon une trame régulière de 3,00m qui n’est pas le fruit du hasard. Elle correspond à la fois à une portée économique pour la structure du toit et à l’exacte découpe en quatre de la longueur du self, elle-même optimisée pour les besoins du service, et point d’articulation entre la cuisine et le restaurant.

Ce chapiteau est porté par un mât central, surmonté d’une grande poutre treillis dont les ramifications forment comme un arbre au milieu de la salle.
Ce dispositif est bien adapté au plan en trapèze du restaurant, soulageant les poutres à portée variable, et libérant l’espace de tout autre point porteur, pour une liberté d’aménagement.
C’est aussi une image poétique, qui donne son identité au lieu, point d’orgue de la présence bien réelle du bois dans la construction : charpente en lamellé collé, plafond acoustique en lames de bois clair ajourées sur absorbant, mur rideau bois-aluminium, claustra en frêne.

La cuisine se présente comme un bloc contre lequel s’appuie le dais de la grande salle.
Elle est entièrement maçonnée pour répondre aux exigences de résistance mécanique et d’accrochage des appareils. Calée sur la salle à manger des élèves, elle fonctionne par secteurs autonomes entre eux, qui sont autant de séquences pour respecter la marche en avant.

Retour aux projets