Démarche environnementale :
Le programme imposait un niveau de rénovation énergétique très élevé (RT Existant - 60%) en référence aux critères Prébat 2014.

Initialement, il était demandé de conserver les menuiseries existantes en pvc, mais celles-ci se sont avérées de mauvaise qualité et mal posées.

Considérant la compacité favorable de l'externat, le projet opte alors pour un "effet tunnel": le budget prévu pour le chauffage de l'externat est ajouté à la rénovation thermique des façades et des châssis.
Il en résulte une rénovation qui atteint le niveau passif, et qui peut alors se passer de système de chauffage.

FACADES :
Les façades existantes sont composées de panneaux en béton préfabriqué, avec de très nombreuses nervures, qui rendent une isolation extérieure très complexe, car susceptible de faire perdre beaucoup de lumière naturelle dans l’habillage des meneaux.
La mise en œuvre d’un mur rideau en aluminium, certifié passif, qui vient habiller l’ensemble de manière continue, a permis non seulement de dépasser cet écueil, mais plus encore de supprimer la totalité des dormants d’origine, apportant bien plus de luminosité dans les salles.
Au droit des allèges, le mur rideau est opaque, en verre émaillé, et l’espace entre ce dernier et le béton d’origine forme des caissons, remplis en ouate de cellulose, ce qui permet d’absorber toutes les saillies de la façade.
Les raccords d’angles ainsi que les réhausses d’acrotères sont complétés de caissons en ossature bois isolés, que le mur rideau vient recouvrir.

COUVERTURE :
L’isolation du toit est constituée d’un panneau de polystyrène expansé de 30cm. L’étanchéité se fait par membrane sans chlore, ni pvc, ni halogènes.
La structure en béton existante a été renforcée par des plats carbone au niveau du toit, afin de supporter l’ajout d’un local en ossature bois isolé et étanche à l’air. Ce local accueille la centrale de traitement d’air, et permet l’accès sécurisé à la toiture-terrasse.

MENUISERIES :
Les triples vitrages des châssis sont à vide d’argon et à faible émissivité, avec espaceurs chauds, de facteur solaire > 0,6 pour conserver le maximum de lumière naturelle.
Sauf au Nord, les châssis, sont protégés par des BSO motorisés et raccordés à un module de commande centralisée qui pilote l’ouverture et l’orientation des lames de façon à optimiser les apports solaires.
Intérieurement, le béton existant a été entièrement mis à nu, et simplement enduit et repeint en blanc, avec une grande tablette continue en frêne qui souligne l’allège et masque les caissons coupe-feu contenant l’isolant de façade en ouate de cellulose.

VENTILATION :
Mise en place d’une ventilation double flux avec appoint électrique directement au niveau des bouches de soufflage pour les locaux occupés en dehors du temps scolaire (administration), ce qui évite des appels de puissance lorsque le reste de l’externat n’en a pas besoin.
Appoint par batteries chaudes dans les salles de classe, d’une puissance limitée à 10 W/m² pour permettre un chauffage par vecteur air.
La centrale de traitement d’air est équipée d’un récupérateur de chaleur à roue permettant un rendement jusqu’à 85%. Elle est pilotées par la GTC.
Diffusion d’air dans les salles par des grilles placées sur des gaines apparentes soigneusement calepinées, pour une maintenance aisée.

AMBIANCES :
Le parcours des gaines est complétés par celui des chemins de câbles, qui reçoivent les luminaires et le câblage des BSO.
L’omniprésence du béton des poutres-caissons en plafond et des nervures en façades, est équilibrée par celle du métal des gaines et des chemins de câbles, du bois des tablettes, et par la vue à 360 degrés sur le paysage, offerte par le mur rideau.
Une enduit en plâtre acoustique, projeté entre chaque poutre-caisson évite la réverbération et permet une bonne diffusion de la voix des enseignants.

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