Opter pour un projet qui choisit de mettre en retrait l’architecture proprement dite, le contenant, pour se concentrer plutôt sur les usages, le contenu, nous conduit ainsi à une réflexion plus globale sur l’image des centres d’exploitation à l’échelle du territoire.
Car l’implantation de ces équipements se fait à la fois en termes de maillage (les centres se répartissant sur tout le département), de signal, (la présence des services du Conseil Général devant être avérée), et de continuité (tous les centres n’ayant pas la même architecture).

Or, on ne trouve des infrastructures de viabilité hivernale que dans les centres d’exploitation routiers ou autoroutiers.
Avec son abri à sel, sa station de saumure, ses équipements de décantation, et sa logistique, la viabilité hivernale reste l’élément majeur, qualifiant, de l’activité d’un centre d’exploitation, ce qui le désigne comme tel.
Ce faisant, elle répond à elle seule à notre questionnement sur le maillage, le signal et la continuité de l’architecture de ces centres.
Car l’abri à sel devient un jalon, une borne à l’échelle du département, qui indique la présence d’un centre d’exploitation routier.
Ici, la perception conjointe de l’abri à sel et du logo du Conseil Général permettent d’identifier immédiatement la construction. Ce qui autorise ensuite à décliner la volumétrie et les matériaux des autres bâtiments dans des registres forts différents d’un site à l’autre, sans qu’on assiste à une perte d’identité ou de lisibilité.x

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